Construction
Cette bâtisse date des années 1500-1510. C’est alors un fief seigneurial et un domaine agricole. Le porche d’entrée et sa herse ainsi que le logis sont semi-défensifs, l’ensemble est entouré d’un mur d’enceinte et de quatre tourelles.
Ce domaine...
L’ARCHITECTURE
Le « Bois Joly » est un manoir typique du début du XVIème siècle. Pour démontrer sa place privilégiée, le seigneur a fait édifier un bâtiment semi-défensif. Cela lui permet de se protéger d’éventuelles attaques. Différents éléments sont...
LE CONTEXTE RÉGIONAL
Pour comprendre la construction du « Bois Joly », il est intéressant de se replacer dans le contexte historique de l’époque. Nous sommes une cinquantaine d’années après laGuerre de 100 ans, la France est apaisée. La Renaissance commence, nombreux...
UNE TRANSMISSION PAR LES FEMMES
La transmission s’est faite essentiellement par des femmes. Les patronymes sont donc différents au fur et à mesure du temps, contrairement à une transmission par des hommes. Le « Bois Joly » a ainsi appartenu à différentes grandes familles du...
UN FOURNIL D’IMPORTANCE
On peut imaginer que le bâtiment qui abrite le fournil, dès lors Gîte du Fournil, date de cette époque. L’emplacement des ouvertures ainsi que le type de cheminée laisse penser à une construction du XVIIème siècle, voire peut-être du XVIème...
Les propriétaires à Los Angeles
En 1747, l’artiste Jean-Baptiste Perronneau a peint le couple de Charles François Pinceloup de la Grange et Magdeleine Perceval, les propriétaires du « Bois Joly » avant la Révolution. Marchand d’étamines, Monsieur est alors officier au Régiment...
Une visite le 24 janvier 1722
Le 24 janvier 1722, Jacques Daupelay De Bonval, notaire royal de Nogent Le Rotrou, fait une visite de la terre du « Bois Joly ». Il en fait une description très détaillée de huit pages consultable aux Archives Départementales d’Eure-et-Loir.
Un...
Quelques évolutions architecturales
Il est bien possible que l’entrée du « Bois Joly » ait été déplacée au XVIIIème siècle. Le porche est abandonné au profit de l’entrée à deux piliers, toujours présents sur la carte postale de 1905. L’un d’eux a disparu au cours du XXème siècle...
Un château au « Bois Joly » ?
La Carte de Cassini (1760-1789) représente le « Bois Joly » comme un château, ce qui est aussi le cas du manoir de Champeaux à Margon. Cela prouve alors l’importance de la bâtisse, même si c’est un manoir. Il est possible que la grange du nord...
La famille de la Poèze d’Harambure, propriétaire du « Bois Joly » de 1830 à 1919
Comme cela est le cas depuis plusieurs siècles, la transmission du « Bois Joly » se fait par une femme au XIXème. En effet, le 15 mai 1830, lors d’une donation-partage, il est recueilli par Françoise Magdeleine Mégissier, Baronne d'Harambure....
Jean Sortais, marchand de bois de 1800 à 1832
Du début du XIXème siècle à l’an 1832, Jean Sortais est cultivateur à « Chênegier ». Cette fermette fait alors partie du domaine du « Bois Joly », c’est la maison d’habitation. Les bâtiments agricoles utilisés sont ceux du manoir. Il est alors «...
Jean Sortais « l’aîné », cultivateur et Maire de Margon pendant 24 ans
Jean Sortais (dit l’aîné), est le fils de Jean Sortais, l’ancien cultivateur de « Chênegier » et du « Bois Joly », Maire de Margon. Le fait que père et fils aient le même nom ne simplifie pas les recherches… En 1797, « l’aîné » voit le jour à...
Louis-Mathias Brière, grand éleveur de moutons de 1854 à 1870
Louis-Mathias Brière succède à Jean Sortais l’Aîné en 1854 pour exploiter les terres de « Chênegier » et du « Bois Joly ». La transmission du fermage est familiale, sa mère étant la sœur de son oncle Jean. C’est donc le neveu du Maire de Margon...
La famille Fardouet et l’élevage percheron
A 22 ans, en 1870, Alphonse-Grégoire Fardouet s’installe au « Bois Joly ». Il succède à l’éleveur de moutons Louis-Mathias Brière. Pour comprendre la suite, il est intéressant de se pencher sur ses origines familiales. En effet, Alphonse est le...
Alphonse-Grégoire Fardouet, éleveur à l’international
Le développement du « Bois Joly » comme ferme d’élevage d’étalons percherons est l’œuvre d’Alphonse-Grégoire Fardouet. Il correspond à la période de gloire du développement de la race en France et à l’international.
Les stigmates de cette époque...
Le maire de Margon de 1881 à 1904, Alphonse-Grégoire Fardouet
Alphonse Fardouet est aussi Maire de Margon de 1881 à 1904 *, c’est le troisième cultivateur du « Bois Joly » à être premier magistrat de la commune. Plusieurs décisions politiques le font connaître. En 1884, il achète une cloche pour l’église à...
Alphonse-Léon, fils unique et successeur d’Alphonse-Grégoire Fardouet
A partir du début du XXème siècle, Alphonse-Grégoire Fardouet s’installe dans le bourg de Margon. Il déménage dans la maison qui fut construite par Jean Sortais en 1849, l’ancien cultivateur du « Bois Joly ». En 1910, Alphonse-Grégoire décède à...
Histoire familiale
Paul Dordoigne s’installe au « Bois Joly » en 1914, quelques mois avant la Première Guerre Mondiale, il succède à Alphonse-Léon Fardouet. Né en 1882, il est alors âgé de 32 ans, c’est l’aîné d’une grande famille de douze enfants. Deux de ses...
Une ferme pendant la Première Guerre Mondiale
Même si l’arrivée sur la ferme est une réussite familiale, la période de la Première Guerre Mondiale est difficile pour Paul et Berthe. En juillet 1915, le père de Berthe, Céleste Dordoigne, décède à l’âge de 68 ans. Comme dans beaucoup de...
Les années 1920 et le développement de l’exploitation agricole…
Dans les années 1920, la ferme du « Bois Joly » rassemble plus de 110 hectares de terres. Il faut imaginer à l’époque une importante entreprise agricole. Avec plusieurs corps de métiers, le personnel est nombreux à travailler dans les champs,...
Paul Dordoigne, Maire de Margon de 1925 à 1929
Conseiller municipal depuis 1919, Paul Dordoigne est élu Maire de Margon en 1925*. C’est le quatrième cultivateur du « Bois Joly » à occuper ce poste depuis le XIXème siècle. Il succède à Charles Guérin, propriétaire-exploitant à la Ferme du Gué...
Après la mort de Paul Dordoigne, Berthe reprend la ferme de 1929 à 1949
Le dimanche 31 mars 1929, Paul Dordoigne décède à son domicile du « Bois Joly ». Jeune, âgé de 46 ans, il succombe à la maladie après plusieurs semaines d’atroces souffrances. Berthe est veuve à 42 ans, ses enfants n’ont que 18 ans, 15 ans, 11...
La Seconde Guerre Mondiale et la fin des années 1940
La Guerre 39-45 est une période difficile… Pour échapper aux risques de bombardements allemands, plusieurs membres se réfugient à la ferme, à quelques kilomètres de Nogent-le-Rotrou. Ils vont même jusqu’à creuser une tranchée dans un pré derrière...
La famille s’agrandit
Six mois avant la fin de la Seconde Guerre Mondiale, en hiver, André Dordoigne se marie. Il épouse Andrée Landais, une femme originaire du Mans dans la Sarthe. Les noces du dernier fils de Berthe Dordoigne et Paul Dordoigne (décédé) se déroulent...
André Dordoigne, conseiller municipal pendant 25 ans
Comme son père Paul Dordoigne, André participe à la vie politique de Margon. Il est conseiller municipal pendant 25 ans, de 1946 à 1971. Il appartient à l’équipe de trois maires successifs, Paul-Albert Gau (Maire de 1933 à 1957, pisciculteur à...
Un patrimoine menacé…
En 1962, Berthe Dordoigne décède. La disparition de la mère d’André sonne le glas de l’exploitation agricole du « Bois Joly ». Quelques années plus tard, les terres sont réparties entre André et ses trois sœurs. Le domaine de 120 hectares est...